< retour à l'encyclopédie (404)

Campo del Cielo

Campo del Cielo
  • Étymologie : Son nom provient de la localité où elle a été découverte, Campo del Cielo, Argentine.
  • Localité typeCampo del Cielo, Gran Chaco Gualamba, Argentine, environ 900 km de nord-nord-ouest de Buenos Aires. Latitude 27 degrés 39 minutes Sud, longitude 61 degrés 44 minutes Ouest.

CAMPO DEL CIELO 48jpg

Meteorite - CAMPO DEL CIELO Meteorite - CAMPO DEL CIELO

Météorite ferreuse.

-  Classe structurale : Octaédrite , Og, largeur de bande 3,0 ±0.6 millimètre de Widmanstatten.
-  Classe chimique : Groupe I, 6,68% Ni, 0,43% Co, 0,25% P, 87 pages par minute Ga, 407 GES de page par minute.
-  Période de chute estimée : il y a 4.000 à 6.000 ans
-  Historique : La première découverte de cette météorite a eu lieu en 1576. Un gouverneur espagnol reçut des blocs de fer des Indiens qui étaient persuadés qu’ils étaient tombés du ciel. Le gouverneur a envoyé une expédition sous le commandement du capitaine de Miraval qui a rapporté quelques morceaux d’une masse énorme de fer qu’il a appelé Meson de Fierro (grande table de fer).
Le lieu de la découverte était Campo del Cielo (champ du ciel), un nom très adapté pour une chute de météorite ! Ce secteur est une plaine ouverte très peu irriguée sans autre roche affleurante. Ces conditions sont propices pour la mise en évidence de ces météorites.
Il a fallu attendre 1770 pour une nouvelle découverte de cette météorite. Les espagnols croyaient que cette matière pouvait contenir de l’argent. Après traitement, il fut évident qu’elle ne contenait que du fer.
Un lieutenant de marine espagnol a extrait un spécimen qu’il a affirmé peser entre 14 et 18 tonnes. Il a été baptisé « Meson de Fierro ». Cette météorite aurait été laissée sur place... et n’a pas été retrouvée.
Au 19° siècle, des petites météorites ont été trouvées dans ce même secteur. Mais ce n’est qu’au 20° siècle que des explorations systématiques ont pu mettre en évidence des masses importantes, sans retrouver la « Meson de Fierro ».
En 1992, le collectionneur et marchand de météorites, l’américain Robert Haag a été arrêté par des autorités de l’Argentine tout en transportant une météorite de 37 tonnes du secteur. Haag avait acheté la masse à un argentin qui en a réclamé la propriété. Haag a été libéré et cette énorme météorite est restée en Argentine.
-  Les cratères : Les météorites les plus massives de Campo del Cielo ont été trouvées dans et autour d’une série de petits cratères dans la partie Sud-Ouest du champ principal. Le plus grand cratère fait 78 mètres par 65 mètres. Un autre, plus petit fait 56 mètres de diamètre et 5 mètres de profondeur. Une douzaine de cratères a été recensée.
Les masses principales ont été trouvées dans ces cratères Les scientifiques ont daté du bois carbonisé trouvé dans ces cratères. Des âges de 5800 ans (plus ou moins 200 ans) et de 3950 ans (plus ou moins 90 ans) ont été obtenus. Ces âges sont conformes à la tradition orale indienne que « le fer est tombé du ciel. »
Plusieurs des météorites de Campo sont fortement rouillées et corrodées par les chlorures terrestres, toutefois certaines ont des zones montrant une croûte de fusion relativement fraîche. Ceci aussi est un indicateur d’une chute dans un passé pas trop éloigné.
-  Structure : Campo del Cielo est décrit comme octaédrite polycristalline à 3 millimètres de bandes de Widmanstatten.
La masse est composée de grands cristaux d’Austénite de 5 à 50 centimètres. L’étude structurale de cette météorite permet de supposer que le corps original était tabulaire dans la forme et s’est cassé à son entrée dans l’atmosphère.
-  Chimie : Campo del Cielo est classée dans le groupe I, 6,68% Ni, 0,43% Co, 0,25% P. Le reste de la composition est exclusivement du fer. Les minéraux importants sont :
La Kamacite : cet alliage de fer et nickel est celui d’environ 90 pour cent des cristaux de dimension centimétrique. Les bandes de Neumann sont communes.
La Taenite et la Plessite sont les autres constituants de l’alliage fer-nickel. Ils se présentent en grains.
La Schreibersite y est rare.
La Troilite est présente dans les agrégats de graphite et silicates.

< retour à l'encyclopédie (404)